samedi 30 octobre 2010

Cartagena non delanda est

Tout d'abord, la reponse a notre grand jeu qui nous n'en doutons pas vous tient en haleine :



Victoire sans appel de la guepe fourmi. Felicitations donc au Docteur Mat qui a ete le plus rapide! On ne vous cache pas que nous sommes un peu decus que vous ayez tous mises sur elle. Nous en "live", on penchait plutot pour l'araignee. Vous etes vraiment trop forts !

Bon sinon Cartagena De Indias est une tres belle ville coloniale ou il fait bon vivre. Belles maisons, ruelles tranquilles avec statues (notamment de Botero bien sur) sur des places a l'italienne...



On a egalement fait une escapade d'une nuit pour dormir a la plage de Playa Blanca sur l'ile de Baru ou on a fait peter les langoustes grillees. Pendant un snorkeling, un remora a pris Aurelie pour une baleine et est venu s'accrocher a elle...


A part cette "pause" cela fait une semaine que nous sommes ici. On pensait partir hier pour passer deux jours dans un village de pecheurs, mais finalement on a eu la flemme et on a prefere rester ici. Faut dire que la ville nous plait beaucoup.


Et puis au hasard d'une rue on est tombe sur un defile des differentes ecoles de danse des jeunes. Un air de mini Carnaval de Rio : les competences de certaines fillettes de 6 ans en booty shaking peuvent laisser songeurs, mais c'etait amusant.



Le defile se terminait par l'election de la meilleure ecole, et meme si la photo n'est pas terrible on ne resiste pas a l'envie de vous montrer l'allure des deux maitres de ceremonie.


Et puis hier, on s'est egalement rendu compte que c'etait le coup d'envoi des fetes de la ville qui durent jusqu'au 11 novembre jour de...

... l'independance de la ville et election de Miss Colombie (note de Thomas : quand on voit les colombiennes on comprend que le sujet soit serieux!!!).

Il y avait donc un grand concert gratuit sur le port, auquel on s'est rendus avec un venezuelien qui vient d'ouvrir un petit resto dans la ville avec trois copines a lui et avec qui on a sympathise. On a bien fait rire tout le monde a danser comme des gringos. Ils ont essaye de nous apprendre mais on y est pas encore! Et puis apparement ici quand on fait la fete (rumba comme ils disent) il est d'usage chez les jeunes de se lancer de la farine dessus. Ca donne un cote Pere Cent et des photos sur lesquelles nous sommes magnifiques.



La tete etait un peu lourde au reveil, mais on a passe une tres bonne soiree durant laquelle Thomas s'est meme autorise quelques clopes. Les premieres depuis qu'on a mis les pieds sur ce continent !

Sinon la Colombie est un pays qui nous plait beaucoup. Les gens sont beaux et charmants. En fait c'est tres different du Venezuela et beaucoup plus developpe. Les infrastructures sont en tres bon etat, les bus et voitures sont tous assez recents (rien a voir avec le Venez) et on sent que le pays est beaucoup plus ouvert. Et puis ici on peut manger de la nourriture des quatre coins du monde, connaitre a l'avance les horaires de bus (meme sur Internet), ils ont des musees d'art moderne et ils ont compris que la musique pouvait s'apprecier autrement qu'avec des enormes amplis et le volume pousse au maximum (quelques souvenirs douloureux pour les oreilles de voyages en bus ou meme de magasins : vitres qui vibrent a chaque basse et sensation de bourdonnement dans les oreilles !). Bon y'a des policiers partout partout mais c'est comme ca qu'ils ont reussi a pacifier le pays (meme si certaines regions resistent elles sont de moins en moins nombreuses) et puis a part une fouille rapide pour Thomas un soir sur la plage, ils nous laissent plutot tranquilles depuis nos aventures de la frontiere. Sur la securite on a vu deux touristes differents qui se sont fait piquer leurs passeports (dont un americain qui etait aller avec en boite ?!?), mais pour nous RAS. Il y a bien un homme qui a essaye de nous ouvrir la poche avant du sac en vitesse dans la rue, mais Aurelie a dejoue sa machination d'un elegant et habile demi tour sur elle meme !
Sinon en Colombie, le tourisme est beaucoup beaucoup plus developpe qu'au Venezuela ou nous etions presque systematiquement les seuls dans les endroits ou nous dormions. Depechez vous de venir visiter ce pays (Helene et Jonas?) : autant en France ca fait un peu peur (cf nos mamans) autant les ricains eux n'hesitent pas une seule seconde et sont deja tres (trop?) nombreux.

Bon ce sont nos impressions pour l'instant et ce qui ressort de nos discussions mais on a encore vu qu'un petit bout du pays. Il va falloir maintenant attaquer les choses serieuses et reprendre la route parce que ca fait deja presque trois semaines que nous sommes en Colombie. Prochain objectif la ville de Mompos dans laquelle nous souhaitions etre pour la Toussaint.

On laisse donc la Mer des Caraibes derriere nous. Les baignades suivantes auront lieu dans l'Ocean Pacifique !

Bon, finalement il est long ce message et puis il nous aura prive de la sieste qu'on souhaitait tant. Au debut on pensait juste mettre les deux photos avec la farine et dire que tout va bien, mais bon quand on commence a ecrire et a choisir des photos, ca derape souvent. En tout cas, pour le blog on se force a prendre des photos de nous ce qu'on fait rarement d'habitude. On est contents apres on aura tout un stock...

dimanche 24 octobre 2010

Vamos a la playa

Bonjour a tous,

On vient de passer 5 jours a la plage a se reposer :
Plongees, piña colada, bouquins, singes, eau a 30 C, cuba libre, hamacs, snorkeling, bieres, noix de coco, coraux, siestes, rhum maracuja, poissons grilles, plages magnifiques, tortues, coups de soleil, bains d'argile, mojitos...
Bref, c'est beau, c'est cool et on picole! Comme on dit ici : ¡chevere! (c'est d'ailleurs le slogan de Carrefour...)
On vous salue bien bas.




Sinon deuxieme petit jeu animalier :
Voici un combat entre une mygale ou tarentule (il nous semble), et un animal qu'ils appellent ici la guepe fourmi, sorte d'enorme guepe qui, parait-il, s'enterre. Bon, le cadrage n'est pas terrible et le moment filme n'est pas le plus impressionant de la lutte, mais ca donne une idee de ce que l'on peut croiser sur les chemins colombiens...



Le premier qui trouve quel animal l'emporte a la fin, recevra sous colis discret 1 kg d'herbes aromatiques colombiennes... Faites vos jeux ! La reponse en video au prochain message. Nous on part pour Carthagene.

mardi 19 octobre 2010

On a retrouve la cite perdue

Ciudad Perdida (la ville perdue) est un vestige de la civilisation Tayrona, accessible uniquement par une longue marche dans la jungle.
Il existe deux formules pour faire l'aller-retour : 5 ou 6 jours. Bien evidement, pour faire des economies, nous avons choisi en 5 jours. Par contre ca ne nous a pas trop economise physiquement. Voici quelques infos et quelques photos sur chaque jour.

Jour 1 :
Rencontre du groupe : un couple de hollandais en voyage de noces, un couple plus agé espagno-belge installé en Equateur et deux guides.
3h de 4x4 dont une heure de piste totalement defoncee.
3h de marche, essentiellement en montee et sous une pluie battante donc dans un torrent de boue. On est tres vite trempes jusqu'aux os mais on etait prevenus donc toute nos affaires sont bien emballees et restent seches.

 Il est difficile de prendre beaucoup de photos dans ces conditions mais la pluie et l'evaporation rendent la foret et les paysages magnifiques.


Nuit en hamac dans un campement de taules sur lesquelles la pluie tambourine toute la nuit...

Jour 2 :
Depart matinal pour eviter la pluie : ca marchera. Aujourd'hui encore, nous n'avons que trois heures de marche pour le campement suivant.
Malgre l'absence de pluie, on est vite completement trempes par la transpiration. Au moins les chaussures elles ne le sont plus, ce qui facilite la marche vu l'etat du sentier.


Mais bon, au bout d'une heure et demi, il faut traverser la premiere riviere de la journee : les chaussures ne sont pas restees seches tres longtemps. Pour nous remonter le moral, on arrive enfin en territoire indigene (chez les koguis).



On nous propose (moyennant un supplement) de nous expliquer le processus de fabrication de la cocaine dans une ancienne fabrique. On s'abstient et on se couche tot (18h30!). Demain la journee va etre longue

Jour 3 :
Depart a la frontale a 5h du matin. Il faut faire vite, si nous arrivons trop tard au dernier campement, nous ne pourrons pas aller sur le site de Ciudad Perdida aujourd'hui car la pluie risquerait de nous bloquer de l'autre cóte de la riviere.
Encore des traverses de riviere mais aujourd'hui on experimente aussi une nouvelle methode :



Apres 4h de marche, on arrive au campement ou on peut poser les sacs et continuer pour Ciudad. 30 minutes de marche en plus et nous voila enfin en bas des escaliers : plus que 1200 marches (!?!) et on y est.


Le site lui-meme est tres etale, on vous a selectionne deux photos pour essayer de rendre compte au mieux de ce a quoi il ressemble.



Comme on a de la chance on a presque pas eu de pluie de la journee et on rentre mi-sec au campement (toute la partie situee en dessous de la taille etant trempee par les traversees incessantes de rivieres).
Il est 16h30. On marche depuis 5h ce matin avec juste une vraie heure de pause a 14h pour manger... Une biere pas fraiche, une toilette dans le rio, un repas et au lit.

Jour 4 :
Debut du retour, seulement deux jours pour faire le meme chemin qui nous en a pris trois a l'aller et sans la perspective de decouvrir quelque chose a l'arrivee... Mais bon, on marche quand meme. Malheureusement ce jour la, la pluie commencera 10 minutes avant qu'on arrive au campement et on se fera tremper une fois de plus... On croise beaucoup de koguis sur le trajet car ils rentrent d'une grande reunion. On passe meme la nuit dans un campement tenu par une de leur famille.


Desoles pour le flou mais comme on ne peut pas trop les prendre en photo, il faut tricher et zoomer de tres loin...



Jour 5 :  
Plus de 5h de marche avec beaucoup de montees. Pour Aurelie le coeur n'y est plus du tout donc la journee est un peu difficile. Elle doit egalement s'arreter toutes les 20 minutes pour aller aux toilettes (tres sauvages). Pas vraiment une partie de plaisir mais bon, on finit par y arriver et a avoir enfin le droit a une boisson fraiche.


Maintenant, nous voila de retour a Santa Marta et pour les jours qui viennent : repos a la plage a Taganga (plongee) et dans le parc Tayrona (les plus belles plages de Colombie parait-il...).

Pour terminer, une petite photo pour faire plaisir a Sebastien et a nos mamans. En tout cas, on remercie les courageux lecteurs et les commentateurs...
¡ HASTA SIEMPRE LA REVOLUCION !

mercredi 13 octobre 2010

Espace Schengen

Pour vous planter le decor, lundi lorsque nous avons mis en ligne le dernier message, nous revenions juste d'une excursion organisee de 2 jours sur le lac de Maracaibo. Le but etait de descendre une riviere dans un parc naturel puis de dormir sur le lac (campement en photo ci-dessous) pour observer un phenomene unique, les eclairs de Catatumbo qui sont des eclairs tres rapproches dans le temps, sans tonnerre et qui dure toute une partie de la nuit. On a pas bien compris comment il pouvait y avoir des eclairs sans tonnerre, alors on remercie par avance nos amis physiciens pour leurs explications... (d'ailleurs quand le rouquin rejoindra la clique des docteurs, on espere bien avoir un mail)


Tout ca pour vous dire que nous avons fait plus de 5 heures de voiture 2 jours de suite, sur des routes defoncees, et que sommes revenus a Merida creves et pas douches depuis 2 jours. Juste quelques heures a perdre entre un cybercafe et le repas du soir, notre bus de nuit pour Maracaibo (la ville cette fois-ci) part a 21h. A 20h55, ne voyant pas arriver le bus, on commence a se questionner et on va se renseigner. En fait notre bus a ete supprime sans qu'on nous previenne, mais on peut echanger nos billets pour des d'une autre compagnie qui part 1h plus tard. OK. Et nous voila donc apres une nuit dans le bus, a 6h30 du matin, au terminal de bus de Maracaibo. Il ne nous reste plus qu'a rejoindre la frontiere...

Apres differentes tractations et un peu d'attente dont on vous epargne les details, nous voila partis dans un taxi collectif avec 3 autres passagers venezueliens. Finalement il s'est avere que la voiture avait un gros probleme d'embrayage. Ainsi lorsqu'elle devait ralentir ou s'arreter, il etait tres difficile de la relancer et nous passions parfois plusieurs minutes a rouler a la vitesse des passants (voire moins vite). Chaque passage de vitesse nous offrait donc la surprise de voir si la voiture allait rembrayer ou pas. Inutile de vous dire que le trajet est plein de trous et qu'il y a sans cesse des ralentisseurs (pour Marc, si tu nous lis, ici ils appellent ca des policiers couches) et nous avons donc du ralentir tres tres souvent. Pour couronner le tout, Aurelie etait au milieu de la banquette arriere et avait donc la chaleur de la transmission qui lui brulait litteralement les fesses. Sur ce trajet (qui nous aura pris 3 heures) nous avons egalement eu le droit a 13 barrages de police : la moitie nous ont laisse passer directement, l'autre moitie a controle nos papiers dont 2 avec attention. Il nous a fallu egalement payer des pots de vin a deux des barrages pour qu'ils ne fouillent pas nos sacs pendant des heures. 1 euro par sac, ce qui a l'air presque institutionnalise car les autres passagers sortaient l'argent a l'avance et trouvaient que nous avions de la chance car il y en avait moins que d'habitude ! Nous nous n'avions qu'une peur c'etait de devoir payer une troisieme fois car nous n'avions plus assez de bolivars...

Finalement nous arrivons a la frontiere : taxe de sortie a un bureau, tampon un peu plus loin : nous sortons officiellement du Venezuela. Reste a rentrer en Colombie : Buen dia, pasaportes por favor... On voit le policier hesiter. Il va passer nos passeports dans une autre machine puis revient vers nous pour nous expliquer que nous voyageons tous les deux avec de faux passeports et que nous ne pouvons pas rentrer dans leur pays! Il nous demande donc de repartir au Venezuela...
Petit moment d'angoisse, on explique calmement qu'il doit y avoir une erreur, mais non, ils sont plusieurs a essayer et sur plusieurs machines et nous pouvons le constater nous aussi, la machine dit qu'ils sont faux. Pour couronner le tout, la machine est de fabrication francaise donc ils utilisent cet argument pour dire que quand meme ca devrait marcher. A cote de nous, tous les venezueliens et colombiens passent sans probleme (nous sommes les seuls gringos a la frontiere).
On essaye quand meme de les convaincre qu'on est pas bien mechants et qu'a priori nos passeports sont legaux. Ils nous expliquent qu'on leur donne mal au crane, mais continuent a appeler des nouvelles personnes et a faire des nouveaux tests. Finalement au bout d'une heure, le chauffeur de la voiture (qui nous a bien aide a parlementer) decide de continuer avec les autres passagers et nous abandonne avec nos sacs...
Quelques minutes plus tard, un douanier nous donne enfin nos passeports avec tampons. Apparemment, leur machine serait peut-etre faillible et toutes les verifications montrent que nos passeports sont valides. On en demande pas plus et on se depeche de partir, nos sesames en poche.
Retour hors du bureau avec les 35 a 40 degres qu'il fait, et les dizaines de changeurs d'argent a la sauvette qui nous sautent dessus. Changer un peu d'argent sans trop se faire avoir et trouver un bus qui va si possible directement jusqu'a notre destination finale. Banco ! Une a deux heures d'attente avant qu'il soit suffisamment plein pour prendre la route et c'est parti. La, encore un nombre incalculable de barrages de police : ils ont l'air beaucoup moins sympas, mais ils ne nous arretent que deux fois pour faire semblant de regarder les bagages et nous laisse filer. On a meme pas l'occasion de leur montrer nos beaux tampons!

Finalement apres 4 nouvelles heures de route, nous arrivons a Santa Marta. Vite en taxi au premier hotel conseille par le Lonely (guide). Ca a l'air un peu cher donc on va au suivant et enfin le repos : douche (premiere depuis 3 jours) et repas (premier de la journee). Il est 18h, et nous voila enfin arrives au pays de Garcia Marquez, Shakira, Botero et Ingrid Betancourt...

Apres ce voyage fastidieux, nous nous sommes reposes aujourd'hui puisque nous avons retrouve la mer de Caraibes et nous partons demain pour un trek de 5 jours dans la jungle (certifiee sans FARC), a la decouverte de Ciudad Perdida.

Bravo si vous avez tout lu, promis la prochaine fois plus de photos et moins de blabla.

lundi 11 octobre 2010

30 millions d'amis

On voulait vous mettre quelques photos d'animaux et puis on s'est mis dans la tete de vous cultiver, histoire que vous ne passiez pas sur notre blog pour rien.
Donc voici un petit test, parmi les photos suivantes vous devez reconnaitre :
- le capybara
- le hoazin
- loreli
- la matamata
- le cocoi (ici cela se prononce coucouille...)
- le toma
- l'oncille








Toute personne ne faisant aucune erreur et ne se servant pas d'internet pour trouver les reponses, peut nous envoyer un mail avec son adresse. Il a gagne 1kg de farine de Colombie !!!

Voila c'etait juste des animaux avec des noms etonnants, on vous epargne donc les photos de rapaces, autres echassiers, boas, singes ou caimans.... D'ailleurs il y a tellement de caimans ici qu'un grand nombre d'entre eux se retrouvent ecrases sur les routes a la place des herissons !
Vous evitez egalement les dauphins d'eau douce et les perroquets car c'est trop dur a prendre en photo...
Et puis les fourmilliers et les anacondas, on les a traques mais on ne les a pas trouves.

Sinon nous sommes toujours a Merida soit tout au Nord de la Cordillere des Andes. Il ne nous reste plus qu'a la descendre (de plus ou moins loin) jusqu'en Patagonie. C'est parti ! Demain la Colombie...

samedi 9 octobre 2010

Merida

Nous voila de retour a Merida et a la civilisation donc au Net...

Bon depuis le dernier message on a passe quelques temps a Coro et dans ses environs pour que Thomas finisse de se remettre. Ca fait maintenant une semaine qu'il est comme un coq en patte (desole pour ses chers amis qui preferent, on le comprend, les photos ou il est malade...), et nous avons donc repris la route. Vous avez peut-etre pu le constater si vous avez consulte la rubrique "Ou sommes nous ?" que nous mettons plus regulierement a jour car ca prend peu de temps.

Bon tout ca pour vous dire qu'on est maintenant a Merida dans la Cordillere des Andes : ici il fait frais et ca fait du bien, on peut meme mettre une veste le soir, se doucher a l'eau chaude et dormir avec une couverture !
Comme la chaleur nous manquait on vient de faire une excursion de 4 jours dans les llanos, les grandes plaines du Sud. C'est un endroit presque desert a part quelques ranchs et qui est a moitie inonde en cette periode de l'annee.
Bon pour y aller on a passe 6h bloques dans un petit village de la Cordillere des Andes a cause d'une manifestation.


Ca nous a donne l'occasion de parler (encore) de politique, qui est un des sujets de discussion favoris des venezueliens. Par contre on pensait avoir compris que leur probleme se classait dans trois categories . ceux qui veulent plus de socialisme, ceux qui en veulent moins, et ceux qui disent que de toutes facons la corruption gache tout. La, les revendications ne semblaient correspondre a aucun de ces trois cas mais plutot a du "on veut un autre socialisme". Ils protestaient contre le remplacement d'une cooperative d'achat agricole communautaire par une autre appelee cooperative socialiste et imposee par le gouverneur. Bon, on ne sait pas si ils ont obtenus gain de cause, mais ils ont finis par rouvrir la route et nous on est arrives a 1h du matin a notre campement.

Sinon sur place, l'evenement marquant est que nous avons fete l'anniversaire d'Aurelie. Ce fut plutot spartiate car nous etions un peu coupe du monde et avec un confort minimum, mais elle a quand meme pu deguster de magnifiques piranhas d'anniversaire que nous avions peches le jour meme en pleine canicule.



Pour terminer la note sur la politique, on vous met tout d'abord la citation d'un chauffeur de taxi de Coro : " On reconnait la bonne gestion d'un pays au nombre de trous qu'il y a dans les routes" : lui il etait de ceux pour qui la politique ne sert a rien tant qu'il y a de la corruption.
Et puis cette photo prise sur un mur pres de Coro :


Traduction : "Chaque jour dans le monde, 30.000 enfants meurent de faim a cause du capitalisme"
Les sources ne sont pas citees et c'est bien dommage car a notre avis le sujet merite quand meme un debat. En plus vous ratez (car il ne rentrait pas sur la photo) l'enfant a moitie mort de faim et au regard implorant dessine juste a gauche, et la question en bas : Qui a dit que le capitalisme etait une bonne chose ?

On vous laisse mediter cela camarades capitalistes et on espere que vous allez mal dormir avec tous ces morts sur la conscience. Nous on retourne profiter du systeme subventionne par l'argent du petrole qui est surement extrait sans le moindre apport de capital !?! Ils ne sont pas a une contradiction pres.
En tout cas la manne petroliere a permis que les soins de Thomas a Coro soient tous gratuit et que par exemple 20L d'essence coute ici 20 centimes d'euros (au marche noir 1 euro vaut presque 10 bolivars). Une bouteille d'eau minerale coute deux pleins donc on essaie de se mettre a picoler du sans plomb et on vous tient au courant.


A bientot avec surement un message special consacre a nos rencontres animalieres accompagne d'un test, donc bossez vos wapitis...